La mer : un terrain de chasse insoupçonné des chiroptères?

Encore une info qui m'est transmise par le liste de discussion du groupe mammalogique breton.

Citation :

Vous trouverez, en téléchargement sur le lien ci dessous, une publication sur l'étude de la fréquentation des chauves-souris sur un parc éolien offshore en mer Baltique (le document est en anglais) :
http://www.sfepm.org/images2/campagnes/chiropteres/Ahlen_Bats_and_offshore_SNVRapp.pdf

Pour résumer :

Les auteurs ont mis en évidence que le milieu marin (même au delà du "côtier") est utilisé par les chauves-souris.
Des espèces migratrices y sont rencontrées, lors de leur passages migratoires, ce qui était déjà connu.
Mais chose plus surprenante, ces migratrices exploitent le milieu en route, et même, plus fort, des espèces non migratrices viennent chasser en mer avant de retourner sur le continent pour la journée!
L'étude a permis d'identifier une ressource alimentaire conséquente en pleine mer (nuées d'insectes issues à la fois de larves marines, mais aussi probablement des continents via les courants aériens) qui explique cet exploitation de la mer par les chiroptères.
Là où le bas blesse, c'est qu'il semble bien que ces nuées d'insectes ce concentrent autour de ces éoliennes offshore, ce qui induirait un risque de mortalité accru pour ce type de parcs éoliens... inquiétant alors que les études d'impact qui émergent de plus en plus pour des projets en mer ne font aucun cas (à ma connaissance) des chauves-souris.

Cette publication ouvre de nouvelles perspectives sur notre appréhension des milieux littoraux et marins, vis à vis des chiroptère, même si ce cas particulier de la Baltique n'est certainement pas transposable tel quel au contexte breton.

Dans la même idée, on peut évoquer une espèce piscivore guyanaise: Noctilio leporinus.
(voir fiche -> https://chiroptera.actifforum.com/microchiropteres-f15/fiches-groupees-les-noctilions-noctilio-sp-t193.htm )

Je reviens d'un séjour en Guyane (bientôt quelques images car plusieurs chiros rencontrés et photographiés ) où j'ai assisté à une conférence sur les chauves-souris de ce département où évolue donc Noctilio leporinus ; ce que l'on sait de sa technique de pêche en eau douce calme, c'est qu'elle repère un poisson par les faibles ondulations que ce dernier émet à la surface de l'eau en y venant trop près. Pourtant cette espèce a également été observé en train de pêcher en bord de mer où, avec les vagues, aucune ondulation de poisson ne peut être perçue. Le mystère subsiste donc ; comment font-elles pour repérer leurs proies en mer ?...

Voilà pour la parenthèse un peu en décalage avec ton sujet qui traite d'insectivores, très intéressant en tout cas merci.